Wolfgang Mozart, Correspondance

Wolfgang Mozart, Correspondance

Pour en finir avec les légendes ( Nancy Storace, etc).

 

                                               S T O P      A U X      L E G E N D E S   ! 

 

                              (aux amours totalement inventées et fantasmées sur Mozart) 

 

                              (à certains écrivains tellement imbus d'eux-mêmes  qu'ils voudraient que Mozart soit comme eux, ça les flatte.., impossible de ne pas reconnaitre facilement l'un d'entre eux sans que je le nomme.) 

 

                               (à ceux (qui sont les mêmes !) qui confondent carrément Mozart et le héros de Don Juan, pour qui le compositeur ne semblait avoir en fait aucune sympathie. (cette réflexion n'est pas de moi) 

 

                              (aux films racoleurs.   Aux pièces de théâtre commerciales, qui font toutes du "Sous-Amadeus") 

 

  

                              (aux documentaires rasoirs, aux émissions à la télé toujours très superficielles, formatées, ou alors carrément débiles ("Mozart super-star", une co-production " l'Opéra-rock"  et ... ARTE !) 

 

      Personne ne m'écoutera, mais je ne saurai que trop vous conseiller, à la place de n'importe quelle émission qui est passée ou passera ,  de relire les biographies de JV. HOCQUARD , qui sont quand même au dessus de tout.  (on les trouve en bibliothèque) , Vous pouvez aussi aller acheter celle de Victor Wilder, qui vient d'être rééditée.

  

 

 

Et consulter les ouvrages très intéressants, fiables et bien documentés de ROBBINS-LANDON,  le seul biographe de Mozart à qui l'on puisse faire entièrement confiance ? (citons aussi l'excellentissime BRAUNBEHRENS , dont on peut consulter les études sur le site  AproposMozart)

 

 

 Evitez, par contre, la biographie des MASSIN , une mine d'informations, certes, mais que l'on peut trouver ailleurs, et qui contient trop d'erreurs, de mauvaises interprétations, de partis pris, d'avis personnels, (de fantasmes d'ailleurs) pour être encore  entièrement crédible.  Même chose pour une autre "bible", se voulant subversive, celle de HILDESHEIMER , mais qui se trompe visiblement de sujet. Ces deux ouvrages ont longtemps été considérés comme essentiels. Et justement : l'essence du compositeur ne s'y trouve pas  ! 

(alors qu'elle se trouve, sans nul doute, dans les ouvrages de Jean-Victor Hocquard)

 

Il est encore de très bon ton de s'incliner devant les Massin, et de prendre pour argent comptant tout ce qu'ils prétendaient , avec parfois une certaine mauvaise foi évidente.  Voulant amener Mozart sur les chemins où ils voulaient qu'il marche,  ils ont hélas convaincus pendant des décennies, et encore aujourd'hui, bon nombre d'esprits un peu faibles. Le lynchage systématique de Léopold et de Constance , notamment, est pénible.  Pourtant, beaucoup d'entre vous préfèrent puiser des informations dans la biographie des Massin que lire tout simplement la correspondance.... Or, c'est justement le contraire qu'il faut faire. Ne fût-ce que pour être vraiment en "contact" avec le compositeur, avec ses mots à lui.

Et alors, on s'aperçoit qu'il y a bien une certaine différence entre ce que l'on nous raconte sur Mozart,  et ce qu'il nous dit lui-même...                                  

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                               "On peut comprendre, écrivait JV HOCQUARD, que certaines personnes soient déçues en ne trouvant pas dans la correspondance de Mozart ce qu'elles espéraient y trouver... " 

 

  Alors quand on ne trouve rien, on invente, et parfois avec tant de brio et de culot que l'on parvient à convaincre tout un monde.   Un premier biographe se met à extrapoler, et un autre le suit de près, c'est l'effet boule de neige, et même des historiens très honorables se laissent parfois prendre au piège.  ( car même Hocquard  a commis la bourde "Nancy Storace", influencé par Alfred Einstein, qui, nous le verrons, avait beaucoup d'imagination... ° .  Nous, seule la Vérité nous intéresse (en tout cas, ce qui se rapproche le plus près de la vérité, des FAITS .) . Et si nous persistons à laisser cet article (que nous avons pensé plusieurs fois effacer), c'est parce que nous sommes très agacés de lire , au beau mileu de biographies parfois pourtant assez sérieuses des inepties comme : 

"Mozart se perdait dans une vie frivole et dilapidait son argent".  ".  Ou pire ,  la phrase-bateau basée sur un grand néant : 

"Nous savons maintenant que Mozart, en dépit d'un tendre amour pour sa femme,  a eu de nombreuses liaisons ."    ?? 

  La vérité est que nous ne savons rien du tout,  et mieux , étonnant : qu'aucune femme n'a jamais déclaré, après la mort du compositeur, avoir été sa maitresse, ce qui aurait pourtant été très valorisant... 

 

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  Pour en finir déjà avec le mythe de Nancy Storace, et voir comme elle a eu, en fait , très peu de rapports avec le compositeur, contrairement à la légende romantique, un  document   :  (d'Emmanuelle, une musicologue spécialiste de Storace, qui en sait un rayon sur tout,  ). Par ailleurs (dans un autre forum du même site), il est précisé qu'Ann 

 Sélina Storace était loin de ressembler à Arielle Dombasle dans le film de Bluwal ! (beau film intelligent  mais pourquoi ces élucubrations sur les femmes, une fois de plus ?)  . Le portrait que nous en trace Emmanuelle ne semblerait guère être du goût du compositeur (selon ses propres allusions , voir lettre sur Auernhammer)  :  très "enveloppée"  ( voir difforme selont Joseph II   ),  et sa vie sentimentale était d'ailleurs déjà des plus agitées par ailleurs...   Pour résumer encore :(pour ceux qui auront la flemme de consulter le lien,)    : les fameuses lettres de Mozart brûlées par Nancy , qui ont fait couler tant d'encre (et délirer à la radio), n'ont en fait même jamais existé, et tout le reste est de la foutaise du même acabit.

Nous rajouterons qu'à l'époque EXACTE de sa supposée liaison avec le compositeur,  Melle Storace fréquentait en fait assidument un certain Lord Barnard, qu'elle suivit en Angleterre (voir le livre de Robbins-Landon, "Mozart à Vienne".)

  

Mais consultez aussi en entier l'avis d'Emmanuelle Pesqué : 

Wolfgang Mozart.htm 

 

(réflexion assez drole sur ce forum :

"Eistein, paparazzo dans Voici, nous raconte des bourdes"

C'est exactement ça !  .....  )

 

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 Nancy Storace n'étant qu'un prétexte (on s'en fout en fait)

nous avons de bonnes raisons de penser que toutes les liaisons supposées de Wolfgang avec des cantatrices (démenties de toutes façons par la correspondance où rien ne va dans ce sens), ou même l'intérêt particulier qu'il aurait eu pour  les chanteuses , est une sacrée fumisterie ...  Emmanuelle ne nous dit-elle pas d'ailleurs que le compositeur avait pour réputation "d'assourdir les chanteurs" et de mettre surtout en valeur l'orchestre ?  ; Constatation fort intéressante, car révélatrice.  Reste à savoir POURQUOI cette idée d'un Mozart amoureux de ses cantatrices semble plaire à beaucoup de monde ? Est-ce parce qu'elle flatte, de nos jours, les divas en question ? Intéressant , d'ailleurs, de noter ,comme je l'écrivais plus haut,  que certains musicologues ou écrivains célèbres   (entre autres) adorant eux-mêmes les cantatrices,  fantasmant visiblement sur elles,  reportent sur le  compositeur leurs propres désirs, une fois de plus . Tout ça ne serait pas grâve si tout un public, ensuite, n'était pas à son tour berné par ces fantasmagories ...  Ainsi, sur internet, ou ailleurs, tout le monde croit sérieusement que la Cavaliéri était à la  maitresse de Mozart, à cause bien sûr du film de Forman, où il détourne carrément la vérité, puisqu'elle était en fait celle de Saliéri,  qui est lui-même  totalement métamorphosé en un saint, ce qu'il n'était pas du tout !

 

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D'autres personnes, alors, déçues, se reporteront  sur le rêve grand écran d'un amour  secret entre le compositeur et son élève Thérésa von Trattner,  et s'appuyeront sur cette preuve d'une incroyable fiabilité  :

 

Il lui a dédicacé les douloureuses sonate et Fantaisie en ut mineur. !

 

Pour une fantaisie, c'en est une,  car Mozart DEDICACAIT SANS ARRET , à des hommes comme à des femmes,  ses oeuvres,  et toutes ne sont pas joyeuses...  Le compositeur n'entretenait avec cette dame que des relations probablement "diplomatiques", et amicales.  En tout cas, la seule réflexion qu'il fait sur elle dans la  correspondance est :

'La Trattner est trop économe "(voir trop radin)  !

 

(Même chose pour Nancy Storace !  : les réflexions sur elle dans la correspondance sont franchement négatives  : "La bêtise de la Storace",  et  même un parti pris contre elle au profit d'Aloysia Weber ? )

 

 

Quant à Constance, jalouse de Mme Trattner,  alors qu'elle s'empressera d'appeler sa petite fille née en 1787 Thérésa ??

 

Si Mozart a bien eu certains rapports un peu troubles avec la famille Trattner, il semblerait que ce soit plutôt des problèmes financiers, (c'est, à mots couverts, dans la correspondance) .  D'ailleurs, quand le compositeur dédicaçait ses oeuvres, ne le faisait-il pas tout simplement parce qu'il était rétribué pour , que les dédicataires lui commandaient ces sonates pour les jouer, .  ceci expliquant cela ?  Etonnant, que les Massin, Einstein, et d'autres , n'aient jamais remarqué qu'il avait dédiées plusieurs oeuvres pour piano à ... Joséphine Auernhammer, ,et qu'ils n'aient pas eu aussi l'audace de le prétendre encore amoureux (ils n'ont pas osé quand même, à cause de la lettre écrite par Mozart à son sujet !).

Plus sérieusement, nous pensons que le compositeur était loin de ce genre de "niaiseries" : dédicacer ouvertement des oeuvres à des jeunes femmes dont il aurait été amoureux. C'est bien mal interpréter une musique d'une telle profondeur et d'une telle élévation de pensée que de la ramener à l'expression d'une amourette contrariée !

 

Thérésa von Trattner aurait refusé de communiquer des lettres de Mozart (au sujet de la sonate)  que Constance lui demandait ? (  Encore faux.  Ce sont ses enfants qui l'ont fait,  aucun rapport , probablement, avec des mots d'amour secrets.

 

Pour clore le sujet, voici la meilleure :

La plupart des biographes ou études nous ont raconté que "C'est louche, en septembre 1784, les Mozart quittèrent brusquement la Maison Trattner, ohlala que s'est-il donc passé ?".

Or, voici ce que nous révèle les recherches de Robbins-Landon, document officiel à l'appui :

 

Mozart avait donné son congé à son propriétaire trois mois avant , comme tout locataire de nos jours !

"Le 23 Juin 1784, un préavis officiel pour partir le 29 septembre."

Et la raison en est que les Mozart souhaitaient occuper la prestigieuse et spacieuse Maison Casemina en ville, qu'ils louèrent d'ailleurs jusqu'en 1787 (un exploit pour Mozart qui déménageait tout le temps).

 

Donc, ce départ " précipité" était prévu depuis longtemps, et là encore les faits et les documents tordent le cou à toutes les légendes...

 

 

Et enfin, on ne reviendra même pas sur "l'affaire Magdalena"  ,   à laquelle même Beethoven en personne ne serait laissé prendre , tellement c'est une histoire absurde, contredisant totalement là encore la correspondance du compositeur,  et ses dernières lettres à Constance,  où il semble véritablement souffrir du manque de sa présence.

 

Et, s'il s'efforçait,  dans ses dernières missives,  de paraitre de bonne humeur  ,  (notamment car son fils Karl Thomas le trouvait toujours triste ? )   c'est bien le seul côté peut-être un peu trompeur de son ultime correspondance,   et il n'y a aucun lieu sérieux de croire que Mozart cachait une liaison (qui l'aurait alors rendu heureux, ce qu'il n'était pas vraiment)   et encore moins qu'il se livrait à la débauche,  ce qui aurait supposé un anéantissement total de son être profond,  un pétage de plombs,  voir la folie, 

 

Epuisé,  Wolfgang Mozart, à la fin de sa vie,  et sûrement un peu ou beaucoup désenchanté,  profondément seul, ...  mais fou, certainement pas.

 

Que voulez-vous : Forman en a fait son business : multimilliardaire. Et bien sûr, tous ceux qui lui ont emboité le pas , qui "l'imitent" ont compris le filon :

 

Défigurer le vrai Mozart pour en faire un produit commercial.  Une industrie. 

 

Et les légendes sur la vie sentimentale du compositeur font partie de ce grand commerce qui se fait autour de sa personne. C'est aussi con que ça  : ça le rend attractif. Et au goût du jour.

 

La preuve :

Nous sommes pleinement conscients que cet article ne plaira pas à beaucoup de monde...

(et nous ne l'enlèverons, un jour, que si l'on cesse enfin de raconter des conneries sur Mozart, ce qui semble impossible.)

 

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19/08/2012